Saturday, April 24, 2010

Ecrire, dit-elle - Marguerite Duras on writing

L’amant est le premier a entendre et a croire que la petite veut devenir ecrivain. La mere, elle, n’a jamais voulu y croire.

“Je suis tres seule. Je suis seule comme apres qu’on a fini d’ecrire et qu’on se sent l’envie de le dire et que tout dort.” (MD)

De la meme maniere qu’avec les restes de la veille, elle confectionne d’excellents ragouts, elle conserve ces pages dispersees qu’elle recycle plus tard.

Une mere peut-elle comprendre l’ecriture de son enfant?

“On a une vie tres pauvre, les ecrivains, je parle des gens qui ecrivent vraiment… Je ne connais personne qui ait moins de vie personnelle que moi.” (MD)

“Je dis du bien de moi. Il faut bien que quelqu’un en dise. C’etait extraordinaire, on ne me croyait pas. Je faisais quand meme la cuisine, les courses. Il y avait beaucoup de monde qui passait. Je faisais tout ce qu’il fallait pour qu’il y ait a boire et a manger. De temps en temps, je disais: je suis bien contente, j’ai bien travaille. Je me souviens qu’on me disait: tu fais trop de cas de ce que tu fais, trop de cas du fait d’ecrire. Regarde, nous on ne dit rien.” (MD)

“Faire quelque chose ensemble est un bonheur si violent que la creation solitaire parait une mauvaise habitude.” (MD)

“Les gens qui disent ne pas aimer leurs propres livres s’il y en a c’est qu’ils n’ont pas surmonte l’attrait de l’humilation.”(MD)

“Des fois on a peur de mourir avant que la page soit pleine.”(MD)

Le vrai probleme etant encore une fois celui des femmes, la recherche du sens par les femmes de la vie qu’elles menent et qu’elles n’ont pas desiree.”


All quotes from Laure Adler's biography, "Marguerite Duras".

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